Quand Andy Warhol rencontre Elizabeth Taylor

S’il y a bien une chose dont je ne souhaite pas parler ici, c’est de cinéma, probablement faute de connaissances suffisantes, et donc par peur de m’aventurer sur un terrain qui m’est trop inconnu. Mais lorsqu’une actrice telle qu’Elizabeth Taylor s’éteint, il m’est impossible de résister à l’envie de lui rendre, à ma façon, un dernier hommage. Autant le faire donc au travers de l’art.

Elisabeth Taylor était non seulement une actrice de renom, mais également l’une des muses principales d’un artiste qu’il n’est plus besoin de présenter, Andy Warhol, le roi de la culture pop. Ce dernier, qui montrait une certaine fascination pour les icones de son temps, allait même jusqu'à dire « Ce serait très glamour d'être réincarné en l'une des énormes bagues au doigt de Liz Taylor ». Dès 1963, l’artiste utilise l’image de la star la plus glamour de l’époque, la reproduisant sur la toile à l’aide de sa célèbre technique de la sérigraphie. Les traits deviennent alors plus grossiers, accentuant le maquillage, créant un effet quasi-burlesque. Puis, s’en suivent une cinquantaine de tableaux de l’actrice, toujours avec le même mode opératoire, la sérigraphie. Cette technique, qui permet à Warhol d’approcher de son idéal d’objectivité, encense l’actrice, fige ses traits à jamais dans l’histoire de la peinture.

La preuve de l’intérêt de cette incroyable collaboration est notamment le chiffre record de vente, en Juin 2010 chez Sotheby’s, d’un des portraits de l’artiste. Une enchère de 10 millions de dollars. Et ce sont ces portraits qui justement, nous laisseront à jamais une image impérissable de l’actrice, alors au sommet de sa gloire. Elizabeth Taylor s’est éteinte hier, à l’âge de 79 ans, nous laissant à la contemplation des œuvres de Warhol comme seule consolation.

photo 1: Ten Lizes, 1963

photo 2: Portrait d'Elizabeth Taylor vendu en Juin 2010 chez Sotheby's